en compétition
Long Boonmee Raleuk Chaat, d'Apichatpong Weerasethakul
Le cinéaste thaïlandais de ItaliqueTropical Malady/Italique, Prix du Jury en 2004, nous invite à un nouveau voyage initiatique entre le monde des rêves, le passé et la réalité.
Ce nouveau long-métrage d'Apichatpong Weerasethakul, cinéaste thaïlandais passé par la Cinéfondation, est le prolongement de son court-métrage A Letter to Uncle Boonmee présenté en 2009
dans le cadre de son projet d'installation vidéo baptisée Primitive. Il s'articulait autour d'une lettre adressée à une personne morte, dans lequel passé et présent se répondaient. Nous suivons
ici Uncle Boonmee, un homme atteint d'une maladie de rein, dans les deux derniers jours de sa vie. Il quitte l'hôpital pour retrouver sa ferme perdue au milieu de la campagne
thaïlandaise. Il y est reçu par le fantôme de sa femme, tandis que son fils disparu est réincarné en singe et retourne vivre dans la jungle. Uncle Boonmee se remémore son passé et se
réfugie finalement dans une cave où l'attendent une multitude d'animaux, d'esprits et sa propre mort.
Ce Uncle Bonmee est le troisième long-métrage d'Apichatpong Weerasethakul à être présenté en sélection officielle
en compétition
Hors la loi, de Rachid Bouchareb
Quatre ans après Indigènes, Rachid Bouchareb ne change pas une équipe qui gagne!
On se souvient tous de cette fameuse image du casting masculin d' INDIGENES montant sur scène à Cannes et entonnant un mémorable "C'est nous les Africains qui revenons de loin, venant des Colonies pour sauver la patrie!" Le quintette formé par Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan fêtait en musique un prix d'interprétation collectif pour cette histoire de soldats oubliés de la la première armée française recrutée en Afrique et envoyés en première ligne.
Hors-la-loi devrait débuter là où s'arrêtait Indigènes. On y suivra le destin de trois frères algériens installés en France (Bouajila, Debbouze et Zem), deux d'entre eux militant sans relâche pour l'indépendance de leur pays, le troisième se montrant plus sceptique. Le tout sur fond d'événements politiques tragiques et de manifestations pour l'indépendance de l'Algérie de plus en plus nombreuses. Rachid Bouchareb continue ainsi sa réflexion sur l'identité et les racines, qui était déjà au cœur des films Little Sénégal ou Cheb. On lui souhaite en tout cas que sa nouvelle épopée connaisse le même sort heureux qu'Indigènes!
Rachid Bouchareb: "Je fais mes films avec sérénité"
DES PETITES HISTOIRES ... DE CANNES,
UNE PAR JOUR
de raconter en une minute ce que pense l’Homme depuis que l'Homme est homme…
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