Baron Haussmann ( 1809 - 1891 ) Préfet de la Seine ( 1853 - 1870 )
Grand, vigoureux, plein d'énergie et de ruse, intègre, Haussmann, que ce portrait officiel fige un peu, a des qualités aussi grandes que ses défauts et une incontestable supériorité dont il est conscient et qui lui vaut de solides inimitiés.
C'est un homme qui subordonne tout à son projet. Bon orateur, écrivain adroit, il n'eut jamais le poste de ministre de Paris dont il rêvait, mais un siège au Sénat
qui lui fournit une tribune parlementaire pour défendre sa politique de la ville.
Il lie sa carrière au prince-président Louis-Napoléon. En 1853, il est nommé préfet de la Seine, et se considère à Paris comme l'exécutant des projets de
l'empereur.
Pour cela, il s'entoure des meilleurs collaborateurs : Eugène Belgrand, ingénieur, maître des eaux et des égouts de la Seine, et Jean-Charles Alphand, directeur des
travaux de Paris, préposé aux promenades et jardins.
En urbanisme, Haussmann est un classique et prône trois grands principes : rectitude des percements, ordonnance des immeubles et perspective des monuments. Pour mener à bien la réalisation du "nouveau Paris", il obtient de l'empereur une loi autorisant l'expropriation par simple décret du pouvoir exécutif et, pour le financement, la prise en charge d'une partie des travaux par l'État et l'autorisation d'avoir recours à l'emprunt. C'est à ce propos qu'il est violemment attaqué, en 1868, par Jules Ferry qui dénonce les comptes fantastiques d'Haussmann, ce qui amène le baron à donner sa démission.
source: Musée Carnavalet
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